top of page

Notre histoire

En Nouvelle-Calédonie, l’APEI a fait accepter le handicap intellectuel et progresser la cause des enfants qui en souffrent. Son histoire raconte comment. Plusieurs décennies après sa création en mai 1965, l’association continue de travailler dans l’intérêt des personnes handicapées intellectuelles, rendant ainsi service à toute la société néo-calédonienne. Elle est devenue un interlocuteur majeur dans le débat public, pour défendre leur inclusion sociale, leur citoyenneté, leur droit à l’éducation, au travail, à la santé et à l’habitat. 

1965 : création de l’APEI

200822APEI002.jpg

1965

Les enfants handicapés ne font l’objet d’aucune réglementation en Nouvelle-Calédonie. Pourtant, les services et établissements territoriaux en charge, à l’époque, des questions sociales, de santé et d’éducation, dénombrent à Nouméa plus d’une centaine d’enfants incapables de suivre un cycle scolaire normal. 

 

Quelques parents et amis d’enfants « inadaptés » – c’est-à-dire déficients mentaux – décident de se fédérer pour leur ouvrir la voie de la rééducation et de l’adaptation à la vie sociale. Ils constituent officiellement, le 5 mai 1965, l’Association de parents d’enfants inadaptés de la Nouvelle-Calédonie et dépendances, « l’APEI ». 

 

Deux mois après sa création, en juin 1965, l’APEI réunit déjà plusieurs familles d’enfants handicapés (quinze membres actifs et vingt et un membres associés). Ses fondateurs sollicitent les pouvoirs publics pour construire des structures capables d’occuper et faire s’épanouir ces enfants différents. 

 

La ville de Nouméa attribue à l’association un terrain de deux hectares au Faubourg Blanchot, rue Montcalm, sous bail emphytéotique – lieu de son siège actuel.

 

L’APEI obtient, en novembre, son affiliation à l’Union nationale des associations de parents d’enfants inadaptés (UNAPEI). Celle-ci lui apporte de l’aide dans la conception d’un premier grand projet : la mise en place d’un institut médicoéducatif (IME). 

Des débuts prometteurs avec l’IMP

1967

La Nouvelle-Calédonie, la ville de Nouméa et la caisse réglant les prestations sociales, la Cafat, financent la construction de la première structure de l’IME, l’institut médico-pédagogique (IMP).

 

1968

L’Institut médico-pédagogique de l’APEI ouvre ses portes, le 1er mars, à douze enfants handicapés intellectuels d’âge scolaire. Quatre monitrices et deux institutrices spécialisées les encadrent.

 

1972

Les pouvoirs publics dotent l’IMP, qui accueille quarante-huit enfants depuis mars 1971, de sa première directrice spécialisée, madame Jacqueline Bernut. 

Un orthophoniste, un neuropsychiatre et une kinésithérapeute rejoignent aussi l’établissement. 

1975-2005 : l’APEI déploie un service public complet

1975

En septembre, l’APEI réceptionne, sur le site du Faubourg Blanchot, le bâtiment qui hébergera l’institut médico-professionnel (IMPro) de l’IME, pour accompagner le développement personnel des premiers élèves, devenus adolescents et jeunes adultes. 

 

L’IMP organise quelques sections de « centre d’aide par le travail (CAT) » sur le même site du Faubourg Blanchot, pour offrir des formations professionnelles aux jeunes adultes handicapés.

 

1977

L’IMPro accueille quatre groupes d’adolescents et du personnel spécialisé.

 

1978

En février, la ville de Nouméa concède à l’APEI un terrain à Tina sur Mer, sous bail emphytéotique, pour y bâtir un centre d’aide par le travail (CAT). Sa construction du CAT ne démarre qu’en 1983, grâce aux ressources financières du dispositif d’aide aux handicapés de l’Etat. 

 

1981

L’APEI siège à la commission d’orientation et de reclassement des handicapés que le gouvernement calédonien a créée. Conformément à la demande de l’association, cette commission délivre aux personnes handicapées une carte reconnaissant leur handicap. 

1986

L’IMP transfère ses sections d’aide par le travail à Tina sur Mer, pour trente jeunes adultes. 

 

1989

L’APEI applique la charte pour la dignité des personnes handicapées intellectuelles que l’UNAPEI a adoptée à Brest le 20 mars.

 

1992

L’APEI modifie ses statuts pour s’intituler « Association des parents et amis des personnes handicapées intellectuelles », à l’instar de l’UNAPEI.

 

2004

L’APEI crée, sur le site du Faubourg Blanchot, le « foyer pilote d’activités dirigées » destiné à des adultes en situation de handicap intellectuel sévère, avec ou sans troubles associés, inaptes à travailler (y compris en milieu protégé). Ce foyer deviendra l’« établissement spécialisé d’activités dirigées, ESAD ». 

Décennie 2010
L’APEI réorganise son fonctionnement 

200828CAT043.jpg

2007

L’APEI traverse, dans les années 2000, des difficultés, sa gestion reposant toujours sur le bénévolat des parents, malgré la croissance des effectifs. Pour fédérer les pouvoirs publics en un partenariat actif au bénéfice des personnes handicapées, l'assemblée générale adopte un projet associatif.

2011

L’APEI élit un nouveau conseil d’administration, chargé d’engager sa restructuration : assainissement de sa gestion (financière, ressources humaines...) ; rénovation de ses établissements et recentrage sur leurs missions premières.

En septembre, l’APEI met en place ses instances représentatives du personnel : délégués du personnel, comité d’entreprise, comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). 

 

2012

L’APEI signe son accord d’entreprise.

 

 

2015

La restructuration emporte l’adhésion des parents et de la grande majorité du personnel des établissements de l’APEI mais se heurte à une minorité d’agents réfractaires au changement, qui entrent en grève. 

 

Pour soutenir le management, parents de handicapés, personnel de l’APEI et représentants syndicaux désolidarisés du mouvement de grève, manifestent le 14 novembre dans le centre-ville de Nouméa. Le conflit social prend fin et l’APEI achève sa restructuration.

 

Les parents des personnes handicapées accueillies siègent désormais aux conseils des établissements.

 

2016

L’APEI crée, avec des entreprises et d’autres associations du secteur du handicap, le « Mouvement pour une Calédonie inclusive, MCI ». 

2017

Le foyer pilote d’activités dirigées devient « établissement spécialisé d’activités dirigées », ESAD, troisième structure d’accueil de l’APEI.

 

2018

En août, l’IME, le CAT et l’ESAD obtiennent des autorités sanitaires le renouvellement de leur autorisation de fonctionner pour quinze ans.

Depuis 2019

Modernisée, restructurée, l’APEI a repris son bâton de pèlerin pour faire évoluer le statut des handicapés intellectuels dans le monde du travail.

En 2019, elle a créé le SAVAIP.

L'APEI a surmonté la crise sanitaire liée à la Covid-19 en adaptant les prises en charge aux difficultés rencontrées. Ses équipes ont fonctionné en alternance pour respecter les gestes barrières et accueillir les enfants et adultes dans de bonnes conditions.   

En 2021, elle a mutualisé ses fonctions supports avec l'Association de coopération sociale et médico-sociale (ACSMS) dans le cadre de la création du « Groupe de coopération sociale et médico-sociale » en Nouvelle-Calédonie.

bottom of page